Trafic de chats et chiens en recrudescence

20/04/2012 13:07

Le trafic de chiens, comme de chats, est un fléau en recrudescence. On ne sait pas où vont ces animaux. Mais qui en a après ces animaux ? Certains les kidnappent pour obtenir une rançon facile auprès de maîtres très affectés par la disparition de leur fidèle compagnon ; d'autres les monnaient à l'étranger auprès des « négociants » peu regardants. D'autres encore, travaillent pour des ateliers de fourreurs souvent situés en Europe de l'Est.  À Tarbes, un collectif de propriétaires de félins s'est récemment monté. Il a déposé une cinquantaine de plaintes en quelques mois. « Au début, des tigrés disparaissaient puis ça a changé de couleur, rapporte Noelia Llacer. On ne sait pas si c'est pour des fourreurs ou des laboratoires. Mais, pour nous, il y a un trafic »

Les propriétaires sont aux abois. Malheureusement, faute de preuves et de moyens, peu d'enquêtes aboutissent.
 
Que font les traficants ?
 

Il y a plusieurs pistes. Par exemple, nous avons porté plainte quand un stock de 1 500 peaux de chats a été retrouvé dans les Deux-Sèvres chez un tanneur. Ces peaux peuvent servir par exemple pour des cols de manteaux. Il y a aussi le problème de l'approvisionnement de laboratoires en chiens et chats. On voudrait de la transparence. Nous ne sommes ni pour, ni contre l'expérimentation animale mais pas sur des animaux volés. On sait qu'ils servent à des tests de résistance à la fatigue notamment. Certains évoquent aussi la piste de la reproduction ainsi que les combats de chiens et les paris.

Ces trafics sont-ils lucratifs ?

Tout dépend de l'importance des vols. Mais si les 60 000 ou 70 000 chiens volés chaque année sont vendus à un prix moyen de 100 €, on monte à plusieurs millions.



Que font les trafiquants de ces animaux ?
Il y a plusieurs pistes. Par exemple, nous avons porté plainte quand un stock de 1 500 peaux de chats a été retrouvé dans les Deux-Sèvres chez un tanneur. Ces peaux peuvent servir par exemple pour des cols de manteaux. Il y a aussi le problème de l'approvisionnement de laboratoires en chiens et chats. On voudrait de la transparence. Nous ne sommes ni pour, ni contre l'expérimentation animale mais pas sur des animaux volés. On sait qu'ils servent à des tests de résistance à la fatigue notamment. Certains évoquent aussi la piste de la reproduction ainsi que les combats de chiens et les paris.
Ces trafics sont-ils lucratifs ?
Tout dépend de l'importance des vols. Mais si les 60 000 ou 70 000 chiens volés chaque année sont vendus à un prix moyen de 100 €, on monte à plusieurs millions.

La société protectrice des animaux (SPA) a mis en place une cellule anti-trafic. Elle est basée à Vichy, pour pouvoir se déplacer au mieux dans les quatre coins de France. Celle-ci confirme une recrudescence « des disparitions groupées depuis plusieurs mois. Il semble qu'il y ait des vols groupés par des bandes organisées ».

« Il y en a énormément mais on ne connaît que la partie émergée de l'iceberg, estime Julien Soubiron, responsable adjoint de la cellule. Il est impossible de donner des chiffres, la fourchette est énorme car ces informations ne sont centralisées par aucun organisme, les plaintes ne sont pas toujours prises par manque de preuves et tout le monde n'a pas le réflexe de nous contacter. Nous avons bien un fichier par département mais il ne peut pas être exhaustif. Alors, comme ces vols ne sont pas répertoriés, les pouvoirs publics ne sont pas alertés. »

Midi-Pyrénées est particulièrement touché par le fléau des vols de chiens et chats. « Il y a beaucoup de chiens de chasse qui ont une valeur marchande. C'est peut-être pour la reproduction ». À Tarbes, face aux disparitions massives de chats, une association a d'ailleurs été créée, le « collectif des propriétaires de félins ».